Etape 15 - Sur la route d'Ilha Grande
Lundi 19 janvier. Après une soirée tranquille passée à la plage de l'hôtel (première cachaça mangue, un délice), on se lève de bonne heure pour partir le plus tôt possible de Paraty. L'idée est de prendre le catamaran à Angra dos Reis, à 11 heures, pour être vers midi à Ilha Grande, la grande île paradisiaque du Brésil. Le hic, c'est que la réception du Refron du mar n'ouvre pas avant 8 h 30. Ok, on glisse quelques photos sur Facebook et on attend. Enfin, vers 9 heures, après un bon petit-déjeuner pris face à la plage, on grimpe dans le taxi. Adieu Paraty et le Refron du Mar.

Pour nous rendre jusqu'à Angra dos Reis**, rien de mieux que le bus local***. Allez zou, en voiture Simone !Le voyage est génial. Une mama brésilienne en fait tomber ses pastèques géantes qui roulent entre les allées du bus. Nos valises manquent également de valser à chaque virage, mais finalement on arrive à bon port. Justement, le port d'Angra est juste en face de l'arrêt de bus.

On a juste à traverser la chaussée, à fendre la foule qui attend le ferry pour nous présenter devant la coque du catamaran. Pas besoin de prendre nos billets à l'avance. Il suffit juste de payer pour monter. Allez hop, on grimpe à bord et on se fait une place au soleil. Elle est pas belle, la vie ! Le catamaran file à bonne vitesse, s'éloigne de la baie d'Angra et fend les flots plus vite que prévu. Du coup, il est à peine une heure de l'après-midi quand les flancs escarpés d'Ilha Grande surgissent de la brume. On s'est débrouillés comme des chefs sur ce coup !

Au bout du quai nous attendent des porteurs... Ilha Grande a cette particularité d'être un espace entièrement protégé : aucune voiture ou véhicule motorisé ne peut y circuler. Pas de taxi donc. Pour se rendre à notre pousada, il faut donc louer les services d'un porteur qui tire nos valises entreposées sur une charrette à bras. On croit rêver ! Encore plus quand on doit traverser une partie de la plage et que les roues s'enlisent dans le sable. Bref, au bout de l'effort... le réconfort bien sûr ! Yann, le co-gérant de la Pousada Naturalia***, sans doute une des plus belles de l'île, nous accueille à bras ouverts. Une petite collation et un jus de mangue nous sont servis, puis Yann nous briefent sur notre séjour. Pour la plongée sous-marine, c'est clair qu'en deux jours, nous n'aurons pas le temps. Par contre, on peut passer l'après-midi dans le nord de l'île, et le jour suivant, faire le treck jusqu'à la fameuse plage de Lopes-Mendez, l'une des dix plus belles plages du monde... Ok, en attendant, on prend possession de nos quartiers et on profite de cette chambre merveilleuse, avec balcon sur la mer, hamac et terrasse... En clair, le paradis sur terre !
Bon, ok, on ne va pas passer la journée allongés dans le hamac... On décolle, on redescend l'étroite ruelle qui mène jusqu'à la pousada et on se retrouve sur la plage. Le village d'Abrao ne présente pas grand intérêt : une succession de pousadas et de cafés de la plage, et légèrement en retrait, une jolie petite église colorée.
Faim de loup. Petit coup d'oeil sur le Routard. La casa Dom Pepe***, à deux pas de l'église est réputée pour son excellente cuisine. Une vaste terrasse couverte offre une dizaine de tables. Coup de chance, il en reste une de libre malgré le coup de feu de midi. Pas loin de 14 heures... Au bout d'une heure, la mama du patron daigne enfin nous apporter un coca bien frais... pour nous faire patienter ! Merde, je n'ai jamais vu ça ! La vie au Brésil, c'est tranquille ! Du coup, au bout d'une heure trente d'attente, on est enfin servis. Le poisson est à tomber par terre. Dom Pepe derrière ses fourneaux se plie en regards désespérés pour se faire pardonner... Ok, le pardon est dans l'assiette : la cuisine est vraiment excellente, et je comprends maintenant pourquoi il y a tant de monde à venir manger ici plutôt que face à la mer... En plus, ce n'est pas cher du tout. La prochaine fois, on reviendra plus tôt, c'est juré !


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